Covid-19 | Embaucher un travailleur étranger mis à pied en 10 jours. Fiction ou réalité?

Par RM Recrutement International

Programmes gouvernementaux

Depuis le début de la pandémie, les gouvernements redoublent de créativité pour créer des programmes venant en aide aux entreprises et aux travailleurs durement affectés par la crise.

Parmi ces mesures, une politique temporaire a récemment été dévoilée par le gouvernement fédéral. Cette politique prévoit que les travailleurs étrangers qui ont perdu leur emploi au Canada pourront « bénéficier d’une voie rapide pour reprendre du service ». Un délai de traitement de 10 jours est même avancé.

10 jours, vraiment?

Bien que cette mesure soit la bienvenue pour certains travailleurs spécifiques, notamment ceux qui détiennent un Certificat de Sélection du Québec (CSQ), elle n’a pratiquement aucun impact à court terme pour la majorité des travailleurs étrangers temporaires (TET) des secteurs industriel et manufacturier.

En effet, l’élément principal qui semble avoir été oublié dans l’annonce de cette mesure est la fameuse Étude d’Impact sur le Marché du Travail (EIMT). Ainsi, tout employeur qui désire embaucher un TET au Canada doit d’abord obtenir cette EIMT, sauf dans quelques cas bien précis où l’employeur peut en être dispensé.

Mais pour la grande majorité des employeurs, particulièrement lors de l’embauche de TET dans les secteurs industriel et manufacturier, le passage par l’EIMT est obligatoire.  Et ce que le gouvernement semble avoir omis est que les délais de traitement pour une EIMT sont actuellement annoncés à 49 jours ouvrables pour les postes à haut salaire et 64 jours ouvrables pour les postes à bas salaire. Et ces délais sont actuellement plus qu’incertains en raison de tous les impacts causés par le confinement.

La réalité

Autant pour les travailleurs que pour les employeurs, cette politique temporaire est loin d’apporter une solution à court terme.  Un travailleur mis à pied en raison de la Covid-19 devra donc attendre que son nouvel employeur obtienne une EIMT positive, soit certainement plus de 3 mois, avant de pouvoir être admissible à la politique temporaire et ainsi commencer à travailler dans un délai de 10 jours.

Notre verdict : Cette politique temporaire est intéressante pour une clientèle extrêmement ciblée, mais pour la majorité des employeurs canadiens et des travailleurs étrangers temporaires, elle n’est pas suffisante pour régler le problème.  Certes, elle raccourcit les délais de traitement de quelques mois, mais ultimement, l’employeur devra tout de même attendre plus de 3 mois avant de combler son poste. Le travailleur devra patienter à la maison, sans droit de travail, plutôt que de contribuer activement et d’aider une entreprise en manque de main-d’œuvre.

Notons également que cette politique temporaire ne s’adresse seulement qu’aux TET qui ont encore un permis de travail valide au moment du dépôt de la demande, ce qui exclue donc tous les travailleurs qui n’ont pas pu renouveller leur permis de travail dans les délais prescrits à cause de la situation liée à la Covid-19.  Le bassin de candidats admissibles à cette politique ne s’en retrouve par conséquent que plus diminué.

La solution RM

Il est donc primordial de planifier à moyen et long terme vos besoins en main-d’œuvre. L’équipe RM demeure à l’affût de tous les réglements et politiques temporaires mis en place en raison de la Covid-19 et saura vous proposer une stratégie propre à vos besoins.

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