Plusieurs se demandent comment il est possible qu’une pénurie de main-d’œuvre persiste malgré l’augmentation du taux de chômage. Il y a de nombreux facteurs à considérer, mais nous nous attarderons sur trois d’entre eux.
1 – La structure de l’économie
Le secteur des services représente aujourd’hui environ 4 emplois sur 5 au Québec et au Canada.
Derrière, on retrouve le secteur agricole et le secteur manufacturier. Pour ce dernier, un bon nombre des emplois dit spécialisés nécessitent des formations professionnelles manuelles. Or, ces formations n’attirent plus beaucoup de jeunes depuis des années en raison de l’explosion de la place des études post-secondaires et universitaires au Québec et au Canada.
Évidemment, cela met encore plus de pression sur les ressources humaines des manufacturières.
Par exemple, si l’on prend seulement les 500 manufacturiers interrogés pour établir le baromètre STIQ 2019, il manquait 4000 travailleurs malgré le taux de chômage historiquement bas! Ainsi, advenant une augmentation du chômage, il restera toujours un nombre important de postes à combler. Et cela n’ira pas en s’améliorant avec l’accélération des départs à la retraite qui se poursuivent.
2 – Régions et démographie
En deuxième lieu, il ne faut pas oublier que le solde migratoire interrégional net est déficitaire pour les régions qui perdent des habitants au profit des grandes villes comme Québec, Laval et Montréal. Or, il est bien connu que les régions sont le cœur industriel du Québec (le Saguenay-Lac-St-Jean, le Centre-du-Québec, l’Estrie et Chaudière-Appalaches en tête).
Par conséquent, l’augmentation du taux de chômage, qu’il soit dû à une pandémie ou à un ralentissement de l’économie, n’a pas le même effet dans les grands centres qu’en région. Par exemple, si un soudeur ou opérateur de presse perd son emploi à Montréal, il est peu probable qu’il aille s’établir en Abitibi-Témiscamingue pour retrouver un poste. La réciproque n’est cependant pas toujours vraie.
3 – Le cas des compagnies des transports
Enfin, prenons l’exemple du secteur des transports pendant la pandémie. On estimait avant le covid-19 qu’il manquait 52000 mécaniciens, manutentionnaires, chauffeurs et autres métiers dans ces compagnies selon L’association du camionnage de Québec (ACQ). Et elles ont roulé à plein régime durant la crise! Sachant qu’il y a eu peu ou presque pas de pertes d’emplois, elles sont donc toujours déficitaires en termes d’employés qualifiés!
Voilà pourquoi, malheureusement, la pénurie de main-d’œuvre restera importante au Québec et au Canada, en tout cas dans les compagnies manufacturières et industrielles.
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